C'est un voyage de reconnaissance du canal et de son territoire et une remontée dans le temps pour le chaland La Marne, qui a embarqué à son bord onze passagers émanant de l'Université permanente de Nantes. « C'est un patrimoine restauré par le conseil général qui a été offert au centre culturel maritime de Nantes, expliquent les passagers, au moment de franchir l'écluse numéro 25 à Malestroit. Notre mission de reconnaissance va s'effectuer en trois étapes : la première de Nantes-Redon, soit 95 km et 18 écluses est derrière nous. Ce jeudi, nous vivons pleinement la seconde Redon, Malestroit et Josselin, soit 63 km et 17 écluses à traverser. Ça promet des manoeuvres parfois périlleuses. »
La manoeuvre est délicate, car les dimensions du chaland autotracté, restauré par un chantier d'insertion Attao, sont presque similaires à celles de l'écluse. Tous les éclusiers et les badauds étaient admiratifs devant la prouesse du pilote.
« La troisième étape se fera dans 15 jours : elle nous conduira de Josselin à Pontivy (Saint-Gonnéry), soit 48 km et 27 écluses », lance Armel Debray, ancien propriétaire du bateau. Retraité à 63 ans, il a volontiers accepté de reprendre momentanément du service pour ce périple. La Marne a effectué son dernier transport en décembre 1977 : une livraison de sable pour le Mistral au Pont d'Oust. C'était il y a 35 ans !